Le Népal moderne est créé dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle lorsque Prithivî Nârâyan Shâh, le chef de la petite principauté de Gorkha, unifie un certain nombre d’États indépendants des contreforts de l’Himalaya. Le pays est fréquemment appelé le royaume Gorkha, l’origine du terme gurkha employé pour des soldats du Népal.
Après 1800, les héritiers de Prithivî Nârâyan Shâh sont incapables de maintenir un contrôle politique effectif du Népal. Le pays sombre dans une période d’agitation, confirmée par la défaite du Népal dans la guerre anglo-népalaise de 1814 à 1816. La stabilité est retrouvée après 1846 quand la famille Rânâ accapare de manière héréditaire le poste de Premier ministre, reléguant le monarque à un rôle de représentation. Le régime Rânâ, une autocratie fortement centralisée, poursuit une politique isolationniste, coupant le Népal de toutes influences externes. Cette politique permet au Népal de maintenir son indépendance nationale pendant l’ère coloniale, mais elle contrecarre également le développement économique du pays.
En 1951 le pays s’ouvre vers l’extérieur et la dynastie Rânâ est renversée. Les tentatives de réformes démocratiques ne parviennent pas à faire évoluer la monarchie népalaise. En 1996 voit le lancement de la guerre du peuple népalais d’inspiration maoïste, une insurrection dont le but affiché est l’abolition de la monarchie qualifiée de corrompue et l’instauration d’un régime communiste qui s’exprimera à travers une « démocratie populaire ». Le 1er juin 2001, le prince héritier Dipendra, abat 10 membres de la famille royale au cours d’un dîner. Parmi les victimes se trouvent notamment le roi Birendra. L’arrivée sur le trône de son frère Gyanendra, personnage déjà très impopulaire, aggrava la situation lorsque celui-ci chercha à exercer un pouvoir personnel en suspendant les libertés fondamentales et le parlement. En avril 2006, une grève générale en faveur de la démocratie finira par faire céder le souverain. Le parlement fut alors rétabli dans ses droits le 24 avril, et durant le mois de mai suivant, retira au monarque la majorité de ses prérogatives. En 2007, un nouveau gouvernement de transition est mis sur pied, composé de représentants des principaux partis politiques népalais dont cinq ministres appartenant à l’ex-guérilla maoïste. Le 28 décembre, le Parlement provisoire approuve, à 270 voix contre 3, une résolution prévoyant de faire du Népal « un État fédéral, démocratique et républicain », après l’élection d’une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle Constitution définitive. Celle-ci est élue le 10 avril 2008 et voit la victoire relative des maoïstes qui remportent plus du tiers des 601 sièges. La séance inaugurale de cette assemblée durant laquelle la monarchie a été abolie et remplacée par une République a eu lieu le 28 mai 2008. Le 21 juillet suivant, cette assemblée élit Ram Baran Yadav, membre du Congrès népalais, à la Présidence de la République.
Le Népal a approximativement la forme d’un trapèze. Petit pays d’une longueur de 800 km et d’une largeur d’environ 200 km, il couvre une surface de 147 181 km². Il est enclavé entre l’Inde et la Chine avec lesquelles il partagent 2 810 km de frontières terrestres.
D’un point de vue physiographique, le Népal peut être divisé en trois zones (ceintures) grossièrement orientées Est-Ouest : la zone montagneuse, la zone des collines et la région du Teraï.
Ces trois zones sont parcourues par les cours d’eau majeurs du pays, l’altitude varie de 60 mètres dans le Téraï à 8 848 mètres avec l’Everest. Cet énorme dénivelé entraîne une grande diversité de climats et de terrains :
subtropical dans les plaines du Téraï qui bordent l’Inde au sud, où coule un système de trois rivières majeures (Kosi, Narayani et Karnali)qui appartiennent à la bordure Nord des plaines indo-gangétiques ;
tempéré dans la région centrale de montagnes basses et de collines ;
froid et sec dans la région des hautes montagnes de l’Himalaya.
Seulement 20 % de la superficie totale du pays est cultivable et les besoins croissants de la population en chauffage et en riz entraînent une déforestation inquiétante.
le Teraï, est une terre d’alluvions situé au nord de l’Inde.
les Siwalik, situés juste au-dessus du Téraï, est constitué de formations montagneuses pénétrées par la forêt vierge.
le Mahabharata Lekh est une chaîne de montagnes dont les sommets peuvent atteindre 3 000 m.
le plateau népalais est une bande de 100 km de large. C’est, de loin, la zone essentielle du pays.
La chaîne himalayenne, qui comporte 9 sommets dépassant les 8 000 m, dont l’Everest, entourés de plus de 100 sommets d’une altitude dépassant les 7 000 m, constituant une muraille géante entre le Népal et la Chine.
Après une histoire riche en rebondissements, où les régions qui le constituent ont connu une diversité de régimes totalitaires qui se sont successivement rassemblés ou séparés, le Népal devint une monarchie constitutionnelle en 1990.
L’instabilité politique, déjà latente, prit alors de l’ampleur à partir de 1996, où une insurrection menée par le Parti communiste du Népal (maoïste), la « guerre du Peuple népalais », apparut notamment dans les campagnes.
Celle-ci luttait pour l’abolition de la monarchie et des établissements féodaux, afin d’établir une « république populaire ».
L’arrivée sur le trône de Gyanendra, personnage déjà très impopulaire, aggrava la situation lorsque celui-ci chercha à exercer un pouvoir personnel en suspendant les libertés fondamentales et le parlement. En avril 2006, une grève générale en faveur de la démocratie finira par faire céder le souverain. Le parlement fut alors rétabli dans ses droits le 24 avril, et durant le mois de mai suivant, retira au monarque la majorité de ses prérogatives.
En 2007, un nouveau gouvernement de transition est mis sur pied, composé de représentants des principaux partis politiques népalais dont cinq ministres appartenant à l’ex-guérilla maoïste. Le 28 décembre, le Parlement provisoire approuve, à 270 voix contre 3, une résolution prévoyant de faire du Népal « un État fédéral, démocratique et républicain », après l’élection d’une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle
constitution définitive. Celle-ci est élue le 10 avril 2008 et voit la victoire relative des maoïstes qui remportent plus du tiers des 601 sièges. La séance inaugurale de cette assemblée durant laquelle la monarchie a été abolie et remplacée par une République a eu lieu le 28 mai 2008.
Le 21 juillet suivant, cette assemblée élit Ram Baran Yadav, membre du Congrès népalais, à la Présidence de la République.
Cependant, cette assemblée constituante s'est avérée incapable de s'entendre sur le texte d'une nouvelle constitution et s'est auto-dissoute le 27 mai 2012, ouvrant une crise politique résolue avec l'arrivée d'un Conseil Électoral Intérimaire en mars 2013 constitué d’anciens hauts fonctionnaires chargés d'organiser des élections générales.
Celles-ci, en novembre 2013, ont vu la victoire des partis traditionnels comme le Congrès népalais et le Parti communiste du Népal (marxiste-léniniste unifié), au détriment des maoïstes.
La Constitution est adoptée le 15 septembre 2015 avec une entrée en vigueur prévue le 20 septembre. Son adoption a lieu à la suite du tremblement de terre qui a affecté le pays, et qui provoque un sursaut d'union de la part des trois principaux partis, en réaction à l'inertie du gouvernement lors de la catastrophe. Elle se fait toutefois dans un fort climat de violence, avec des manifestations provoquant la mort de 30 militants, de dix policiers et de deux enfants. Certaines minorités telles que les Madhesis s'estiment lésées par le redécoupage des frontières intérieures, et la nouvelle Constitution est dénoncée par les féministes comme entrainant une régression du statut des femmes.
Il est prévu que Sushil Koirala, le premier ministre en place, laisse sa place de façon intérimaire à K. P. Sharma Oli, le leader du Parti communiste du Népal (marxiste-léniniste unifié), qui formera un nouveau gouvernement en attendant l’organisation d’élections.
Le 28 octobre 2015, Bidya Devi Bhandari a été élue présidente du pays. Le 3 aout 2016, Pushpa Kamal Dahal redevient Premier ministre, quinze jours après la démission forcée de K. P. Sharma Oli. Sher Bahadur Deuba lui succède le 7 juin 2017.
La population du Népal était estimée en 2020 à environ 30 millions d'habitants. La population est rurale à 87 %